jean Marc JANCOVICI – Issues – 2020 07 08
Climat
Jancovici dans l’émission #EtApres sur France 2 – 16/04/2020
Cie Aériennes, Climat, CO2Intervention brève et… percutante
Si on veut tenir 2°C pour le climat maximum, il faut baisser les émissions planétaires de 4% chaque année
Cela représente un COVID supplémentaire tous les ans, comme ordre de grandeur.
Il va falloir tout faire…
Les idées, pas une plus importante que les autres, à partir du moment ou on a affaire à un système
Une idée importante :
On va devoir apprendre à vivre en récession
Apprendre à faire des choix
Il va falloir que les villes dégonflent
Remettre du monde dans l’agriculture
Ralentir nos déplacements, et les payer plus chers…
Pour les compagnies aériennes il faudrait leur demander des contres-parties au moment où on les sauve parce qu’elles ne vont pas pouvoir repartir de l’avant.
Il ne faut pas oublier qu’un avion ça consomme du pétrole,
le maximum historique de production du pétrole dans le monde, c’était novembre 2018, et avec le prix du baril, depuis il a commencé à baisser et avec le prix que nous avons en ce moment, la production va considérablement baisser dans l’année qui vient de manière significative et derrière elle ne va pas repartir à la hausse faramineuse, avec de moins en moins de pétrole,
il va falloir que les usages du pétrole baissent.
Que dire aux employés ?:
On leur dit que leurs dirigeants ont été imprévoyants,
ce que je vous dis là, c’est des choses qui sont connues depuis des années, et on est dans un déni collectif, …
il y a des tas de truc que l’on n’aime pas :
on n’aime pas se voir vieillir,
on n’aime pas qu’on va devoir payer des grosses charges,
et il y a un truc qu’un dirigeant d’entreprise a horreur d’entendre, c’est que cela ça va être dur dans son secteur.
Du coup les dirigeants des compagnies aériennes ont cru, et quand vous regardez les plans à 50 ans, il n’y a que de la croissance pour les 50 ans qui viennent,
Donc il n’y a rien de prêt pour le contexte que nous allons vivre.
On va devoir bricoler à court terme,
la première des idée importante c’est de ne pas se voiler la face, quand on sait qu’on va avoir quelque chose difficile devant soi.
JM Jancovici
Glaciers en retrait: le Mont Blanc vu du ciel, 100 ans après
Climat, GIEC
Un siècle après la célèbre mission aérienne de Walter Mittelholzer, les scientifiques répètent son voyage pour faire la lumière sur l’impact du réchauffement climatique
En 1919, le pilote et photographe suisse Walter Mittelholzer survole le Mont Blanc en biplan photographiant le paysage alpin. Un siècle plus tard, les scientifiques ont recréé ses images pour montrer l’impact du réchauffement climatique sur les glaciers de la montagne.
Le Dr Kieran Baxter et le Dr Alice Watterson de l’Université de Dundee ont utilisé un processus appelé monoplotting pour déterminer les emplacements précis à partir desquels Mittelholzer avait pris ses photographies. Ils sont revenus sur place dans un hélicoptère et ont aligné leurs caméras en utilisant les sommets alpins comme guide.
Les scientifiques ont capturé des images de trois glaciers que Mittelholzer avait également photographiés: le glacier des Bossons, le glacier d’Argentière et la Mer de Glace, tous du côté nord du massif du Mont Blanc.
Les photographies résultantes montrent à quel point la glace a été perdue dans la région au cours du siècle dernier.

Baxter a déclaré: «L’ampleur de la perte de glace a été immédiatement évidente lorsque nous avons atteint l’altitude, mais ce n’est qu’en comparant les images côte à côte que les 100 dernières années de changement ont été rendues visibles.
Baxter a déclaré: « Mittelholzer a joué un rôle clé dans la vulgarisation du transport aérien commercial en Suisse, une industrie qui, ironiquement, est venue contribuer au réchauffement du climat – et au détriment des paysages alpins. »
Les scientifiques de Dundee ont déclaré qu’ils avaient pris soin de réduire au minimum leur propre impact sur l’environnement.
«Lorsque vous travaillez à ces hauteurs, il n’existe actuellement aucune alternative viable et sans émissions, le temps d’antenne est donc aussi bref que possible et une planification minutieuse est nécessaire pour tirer le meilleur parti d’un vol de photographie comme celui-ci», a déclaré Baxter.
«Heureusement, le temps clair a permis de prendre ces photos aériennes répétées le centenaire des originaux. À moins de réduire considérablement notre dépendance aux combustibles fossiles, il restera peu de glace à photographier dans cent ans. »